Carte - Les dynamiques résidentielles

Décembre 2023

 

La Vallée de la Seine regroupe un parc composé de 6,37 millions de logements soit 18 % du parc de logements de France métropolitaine. Pour un total de 100 logements dans le parc, on recense 87 résidences principales, 6 résidences secondaires et 7 logements vacants. La concentration des résidences secondaires, des résidences principales ou des logements vacants dans certains secteurs traduisent les spécificités de chaque territoire. L’analyse de l’évolution de ce parc met en évidence les dynamiques résidentielles à l’oeuvre dans la Vallée de la Seine.

 

 

Entre 2011 et 2016, le parc de logements de la Vallée de la Seine a gagné 260 500 logements supplémentaires soit une progression de 4,3 % entre les deux recensements. En moyenne, à l’échelle française, le parc de logements s’accroit de 1 % par an. La Vallée de la Seine semble donc très légèrement en dessous de ce ratio avec une évolution de 0,85 % logements par an en moyenne. Au-delà de cette approche générale, il s’agit de comprendre plus finement comment évolue la structure du parc pour illustrer les dynamiques résidentielles à l’oeuvre.


À l’échelle de la Vallée de la Seine, pour dix logements supplémentaires entre 2011 et 2016, on comptabilise huit nouvelles résidences principales, une résidence secondaire et un logement vacant supplémentaire. Si la dynamique à l’échelle globale est positive pour le territoire puisque les logements supplémentaires accueillent des nouveaux ménages, l’analyse à l’échelle intercommunale montre des disparités.


Cinq intercommunalités enregistrent une progression du parc de logements engendrant un nombre important de logements vacants supplémentaires, signe d’un déséquilibre des dynamiques résidentielles et démographiques. Dans ces territoires, le renouvellement du parc de logements se fait au bénéfice d’un parc neuf, en laissant de côté le parc de logements anciens déclassé. Ce phénomène est d’autant plus visible dans ces EPCI dont le nombre de ménages croît peu, avec pour conséquence un marché du logement peu tendu. Dans ces collectivités, pour dix logements supplémentaires, on enregistre plus de six logements vacants supplémentaires.


Le littoral normand, connu pour ses stations balnéaires, montre un dynamisme relatif en matière de résidences secondaires. Seules deux collectivités de la Côte Fleurie (CC du Pays de Honfleur-Beuzeville et CC Coeur Côte Fleurie) et une collectivité aux portes de la Baie de Somme (CC des Villes soeurs) voient leur parc de logements augmenter au profit des résidences secondaires.

 

 

 

 

Cette carte est issue de l'atlas Quelle(s) vallée(s) de la Seine en 2040 ? Enjeux et défis d'un territoire d'ambition publié en octobre 2020 par la coopération des agences d'urbanisme de la Vallée de la Seine.

 

MÉTHODOLOGIE

L’objectif de cette typologie est de comprendre si l’évolution du parc de logement est plutôt due à une variation des résidences principales, supposant donc l’arrivée de nouveaux ménages sur le territoire, des résidences secondaires ou des logements vacants.


La typologie est présentée à l’échelle intercommunale, car cette approche est viable si les évolutions du parc sont conséquentes. Compte tenu du caractère rural de certains territoires, la variation du parc est trop minime pour réaliser cette analyse. Pour chaque collectivité, on a calculé le rapport entre la variation du nombre de résidences principales entre 2011 et 2016 et la variation du nombre de logements entre 2011 et 2016. Le même rapport a été calculé pour les résidences secondaires et pour les logements vacants.


Sur la base de ces données, les résultats ont été catégorisés en 5 classes, permettant de mettre en évidence quel type de parc a le plus contribué à la variation du nombre de logements :
– Une grande majorité de résidences principales : plus de 7 nouvelles résidences principales pour 10 logements supplémentaires ;
– Une majorité de résidences principales : au moins 5 nouvelles résidences principales pour 10 logements supplémentaires ;
– Une majorité de résidences secondaires : plus de 6 nouvelles résidences secondaires pour 10 logements supplémentaires ;
– Une majorité de logements vacants : plus de 6 nouveaux logements vacants pour 10 logements supplémentaires ;
– Une variation homogène des trois parcs.


Source : Insee, recensement de la population, 2011 et 2016