Transition agricole et alimentaire

Les enjeux

L’agriculture en Vallée de Seine se caractérise par une grande diversité, avec une hétérogénéité marquée entre l’Île-de-France, où les grandes cultures dominent, et la Normandie, où s’alternent davantage l’élevage, le maraîchage, les grandes cultures, la polyculture-polyélevage, la pêche et la culture du lin. En 2022, on compte près de 50 000 emplois dans le secteur agricole à l’échelle de la Vallée de Seine¹. Si le secteur a perdu près de 10 000 emplois en 20 ans, la présence d’une importante industrie agro-alimentaire qui emploie près de 47 300 personnes, qui représente un des deux secteurs industriels en croissance sur le territoire, et l’existence d’infrastructures de transport facilitent la commercialisation des productions, notamment par les ports pour l’export.

Les projets de diversification se développent, aussi bien en matière alimentaire qu’en matériaux biosourcés. Pour le lin, par exemple, la Normandie représente 63 % de la production française de lin textile et oriente cette production principalement à l’export. Cette diversification doit s’intensifier pour s’inscrire dans une véritable transition agricole, attendue pour répondre à l’enjeu de raréfaction des ressources en eau.
L’accompagnement des diversifications agricoles qui se font jour est donc à faciliter par le déploiement d’une logistique adaptée, aujourd’hui développée pour les céréales à l’export mais pouvant aussi être diversifiée pour des besoins interrégionaux et locaux.

L’impact du changement climatique sur l’agriculture normande et francilienne doit être appréhendé aussi au regard des productions non agricoles en portant une attention particulière à la cohérence entre les filières de matériaux biosourcés et les filières agricoles pour éviter les concurrences avec les ressources alimentaires, et en considérant également l’importance des industries de transformation agro-alimentaires et la spécialisation du port de Rouen dans l’export de céréales. Une attention particulière sera également à porter aux projets alimentaires territoriaux dans la volonté de promouvoir une agriculture et une alimentation durable à l’échelle du territoire.

¹Insee, Estimations d’emploi, 2024