Carte - Les dynamiques de peuplement

Décembre 2023

 

Plus de 11 millions d’habitants vivent dans la Vallée de la Seine. Il s’agit d’un territoire particulièrement dense puisqu’il représente 5 % de la superficie du pays alors qu’il accueille 18 % de la population de France métropolitaine. En 2015, la Vallée de la Seine comptait 388 habitants par km² contre 118 habitants par km² en moyenne en France métropolitaine. Mais la population de la Vallée est inégalement répartie sur le territoire. Aux très fortes densités observées autour des grandes villes s’opposent de vastes territoires où la densité est inférieure à 50 habitants au km².

 

 

Entre 1999 et 2015, la Vallée de la Seine a gagné 811 300 habitants, ce qui représente une augmentation de + 7,8 % sur toute la période. Deux facteurs permettent d’expliquer les évolutions de population : le solde naturel (différence entre le nombre de naissances et celui des décès) et le solde migratoire (différence entre le nombre de personnes qui s’installent dans le territoire et celui des départs).

Dans la Vallée de la Seine, l’augmentation de la population est uniquement due à un solde naturel très bénéficiaire, qui traduit un nombre de naissances supérieur au nombre de décès.

À l’inverse, le solde migratoire est déficitaire, c’est-à-dire qu’il y a plus de personnes qui quittent la Vallée de la Seine pour s’installer ailleurs que de personnes qui y emménagent. Sur l’ensemble de la période, la variation de population due au solde naturel s’établit à + 0,8 %/an tandis que le solde migratoire entraine une diminution de – 0,3 %/an.

 

À l’échelle des communes, les évolutions de population sont contrastées. Sur les 2 964 communes qui composent la Vallée de la Seine, près de 3 sur 10 ont connu une stabilité de leur population depuis 1999, enregistrant de légères variations de +/ – 0,5 % par an. C’est le cas notamment des communes de plus de 50 000 habitants telles que Paris, Rouen, Caen ou Versailles. Seuls 7 % des communes ont vu leur population diminuer sensiblement (c’est-à-dire à un taux inférieur à – 0,5 % par an). Il s’agit principalement de petites communes de moins de 5 000 habitants dont les moindres variations se ressentent plus fortement dans les taux d’évolution. Enfin, 62 % des communes de Vallée de la Seine ont connu des augmentations de population depuis 1999. Dans la majorité des cas, ces augmentations s’expliquent par l’effet concomitant de soldes naturel et migratoire positifs (31 % des communes). Parfois, c’est principalement l’attractivité des communes auprès des nouveaux arrivants qui expliquent les augmentations (Saint-Sébastien-de-Morsent, Petit-Caux, Jouars-Pontchartrain, etc.). L’analyse de l’effort de construction, du nombre d’équipements et de services ou du cadre de vie dans ces communes permettrait d’approfondir les raisons qui expliquent cette attractivité. Et pour 16 % des communes, c’est la forte natalité qui explique l’augmentation de la population (Aubervilliers, Le Bourget, Ifs, etc.).

 

 

 

Cette carte est issue de l'atlas Quelle(s) vallée(s) de la Seine en 2040 ? Enjeux et défis d'un territoire d'ambition publié en octobre 2020 par la coopération des agences d'urbanisme de la Vallée de la Seine.

 

MÉTHODOLOGIE

L’objectif de cette typologie est de comprendre si l’évolution de la population est plutôt liée aux naissances, aux migrations ou à leur effet combiné.

Dans un premier temps, les communes ont été classées selon 3 groupes : augmentation de la population/stabilité/diminution. Ce classement a été réalisé à partir de l’indicateur « Taux d’évolution annuel 1999-2015 » présenté dans la dynamique peuplement. La classe « augmentation » correspond à une évolution annuelle moyenne supérieure à + 0,5 %, « stabilité » correspond à un taux compris entre +/– 0,5 % et « diminution » à un taux inférieur à – 0,5 % par an.

Pour compléter la classification, deux autres indicateurs ont été utilisés : la contribution du solde migratoire (nombre d’arrivées – nombre de départs) et celle du solde naturel (naissances – décès). Il s’agit des deux composantes du taux d’évolution global.

Dans les cas d’augmentation ou de diminution de la population, le facteur explicatif dominant a été identifié. C’est le seuil de 70 % qui a été retenu pour définir la dominance. Autrement dit, lorsque la population d’une commune a augmenté, nous avons regardé si cet accroissement est dû à de nombreuses naissances ou à de nombreuses arrivées sur le territoire. Si le solde naturel explique plus de 70 % de l’ensemble de l’augmentation globale, alors il devient le facteur dominant. Si, ni la contribution du solde naturel, ni celle solde migratoire dépassent 70 %, alors on parle d’augmentation sans dominante particulière.