Dans la boucle d’Elbeuf

Paysages de la Seine en transition Sommaire

Voyage-atelier 2016

Le Voyage-atelier, acte de naissance d’un « réseau paysage » sur le territoire Seine

De manière concrète, l’ENSP élabore un plan de travail pluriannuel composé d’événements fédérateurs afin d’organiser les actions du réseau paysage émergent et de satisfaire ses ambitions pour le développement de la Vallée de la Seine. Le Voyage-atelier dans la boucle d’Elbeuf, comme une première rencontre, est la première action organisée par l’ENSP et l’AURH qui vise à défendre la multiplicité des regards comme une force pour un projet de territoire interrégional. L’idée est de créer un premier laboratoire pour construire un nouvel outil méthodologique croisant les éclairages des « sachants » du territoire et les regards paysagistes des acteurs invités, suscitant un échange constructif sur les potentialités du territoire Seine et son avenir possible.

Au travers d’interviews réalisées entre novembre 2015 et février 2016 dans Différentes structures des neuf départements concernés par le CPIER, les personnes rencontrées laissaient paraître la volonté de tisser des liens et d’échanger avec d’autres acteurs soit de structures complémentaires, soit investies dans les mêmes démarches que la leur. Le Voyage-atelier est une première réponse qui a favorisé ces rapprochements visant à définir ensemble les envies et besoins de chacun pour construire l’avenir de la Vallée de la Seine.

Des objectifs de partage et de création commune pour :

• permettre à un premier cercle d’acteurs de l’aménagement du territoire et des paysages de la Vallée de la Seine qui se sentent touchés par le CPIER de se rencontrer, d’échanger et de présenter leur point de vue et/ou actions sur le territoire,

• valoriser la découverte in-situ du terrain et les rencontres avec les acteurs locaux comme une clé de lecture des paysages, de leurs dynamiques et de leurs enjeux pour permettre à chaque participant d’acquérir rapidement des connaissances sur le territoire visité et d’envisager ses perspectives avec d’autres professionnels,

• apporter un regard extérieur aux acteurs locaux rencontrés, réfléchir à des nouvelles perspectives d’évolutions du territoire et envisager des moyens d’actions possibles,

• discuter de manière informelle des objectifs de la fiche-action 1.3 du CPIER pour les paysages de la Vallée de la Seine à l’horizon 2017 et voir comment le travail de chacun des acteurs peut s’insérer dans ce projet de grand territoire : notamment concernant le workshop de l’automne 2016, l’Atelier pédagogique régional 2016-2017, le Voyage-atelier 2017, etc.,

• établir des relations spécifiques entre les membres du réseau afin de définir des valeurs partagées et esquisser l’architecture du réseau en termes d’infrastructures de communication, de règles et de développement des relations, qui peut évoluer dans les temps et selon les applications.

Un programme travaillé en amont et une destination secrète

C’est après plusieurs visites de terrain successives que la commune d’Elbeuf s’est révélée être le lieu idéal pour réaliser le Voyage-atelier. Encrée dans sa boucle, elle réunit à la fois les qualités fluviale, patrimoniale, industrielle et architecturale d’une ville typiquement séquanienne. Cependant, son contexte politique actuel dans la Métropole Rouen Normandie, et les problèmes sociaux qu’elle entretient malgré-elle, la révèle comme un terrain propice au développement d’enjeux de paysage fort.

Au moment de l’inscription au voyage, la destination était tenue secrète dans un souci de préservation d’un regard neuf des participants sur les sites présentés et de mettre à l’épreuve leur capacité à s’immerger sans apriori dans les problématiques proposées. Leur confiance fut au rendez-vous.

Conçu sur deux journées, le Voyage-atelier a permis de passer un jour complet sur le terrain, riche en rencontres, en découvertes de différents sites et lieux culturels, et en réflexion sur la situation actuelle de la commune portée au travers des différentes interventions des acteurs locaux. Dans un souci de complémentarité, la deuxième journée a permis de revenir sur l’expérience de la veille et de la partager aux autres participants afin de construire une vision sur les possibilités d’évolutions d’Elbeuf et de ses paysages, à l’échelle de sa boucle. Cet atelier a fait ressortir l’importance d’une immersion collective in-situ pour appréhender un paysage de manière la plus juste possible, et pour y adapter des actions. Les transitions en bus, la soirée et la pause café du matin furent des moments conviviaux pour prendre le temps de se rencontrer et d’échanger sur les diverses expériences des uns et des autres.