La Seine en action(s) - Des projets pour une vallée décarbonée

03 février 2022

Le 3 février 2022, les agences d’urbanisme de la Vallée de la Seine ont organisé une matinée en visio-conférence sur les défis et les enjeux de la décarbonation. À la clé, les atouts du territoire, le dynamisme des projets, la complexité des choix à faire, des défis à relever, de l’urgence à agir. Avec en perspectives, le prochain contrat de plan interrégional Etat-Régions (CPIER).

Les agences d'urbanisme se sont appuyées sur leurs publications « Enjeux et perspectives » parues en décembre 2021 pour alimenter les échanges sur 5 thématiques aux forts enjeux pour l'avenir du territoire : tourisme, intermodalité et flux, agriculture et alimentation, matériaux biosourcés, foncier…

La matinée a fait l’objet d’un foisonnement d’interventions d’experts et porteurs d’actions invités. À travers l'organisation, les agences poursuivent leur objectif, accompagner les stratégies territoriales et les politiques publiques par :

  • le partage des connaissances,
  • la mise en lumière de la dynamique locale de projets,
  • une réflexion prospective avec tous les acteurs du territoire de la Seine. 

Car ce ruban de 365 km de méandres, qui relie la capitale à la cité océane, donne à la Vallée de la Seine une dimension touristique indéniable. Mais elle abrite aussi des terres agricoles, aux productions diversifiées, qui recouvrent 60 % de son territoire. Moins bucolique, mais essentielle à la vie du territoire et du pays tout entier, la vallée est aussi industrielle (énergétique, pharmaceutique, aéronautique, chimique…), logistique et portuaire. 

Le bon mot de Bonaparte (« Paris, Rouen, Le Havre, une seule et même ville dont la Seine est la grande rue ») a été utilisé à l’envi. Il garde néanmoins sa pertinence, notamment depuis la création en 2021 d’HAROPA Port qui regroupe désormais au sein d’une même entité les ports de l’axe Seine, Le Havre, Rouen et Paris. 

À l’aune d’un monde mégalopolisé, cette vallée dynamique et protéiforme, comprenant une région capitale, atteint une échelle structurante et pertinente pour réfléchir et agir. 

 

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Les défis de la décarbonation

La décarbonation s’impose à tous. « Un enjeu majeur, a rappelé Jean-Baptiste Gastinne, vice-président de la Région Normandie, en introduction au colloque. Car la Vallée de la Seine est une grande émettrice de CO2 par ses industries et les activités de logistique, même si beaucoup a déjà été réalisé. » Et de citer, par exemple, la fermeture en 2021 au Havre de la centrale thermique, après celle de Porcheville en Ile-de-France.

Malgré tout, remplir les objectifs des accords de Paris (COP 21), soit une baisse de 5 % des gaz à effet de serre chaque année jusqu’en 2050, tout en maintenant le même niveau d’emploi, est une vraie gageure. Les leviers les plus importants pour y aboutir sont la production d’énergies non carbonées (le nucléaire, l’éolien, dont offshore, le photovoltaïque, sans oublier l’hydrogène vert à venir), les transports et la construction. Et tous les secteurs de l’économie sont concernés : le portuaire, l’industrie, l’agriculture, la logistique, le tourisme... 

Cette décarbonation implique surtout un changement de paradigmes qui nécessite de réfléchir autrement

  • penser que les besoins globaux ne sont pas incompatibles avec les ressources disponibles ;
  • réduire notre consommation globale ;
  • préparer, au niveau des infrastructures, le déclin des carburants liquides et gazeux ;
  • réduire les distances qui ont été multipliées par 4,7 depuis 1960 ;
  • mettre en place un urbanisme de courtes distances et recréer des centralités ;
  • respecter la sobriété foncière pour atteindre la 0 artificialisation nette d’ici 2050 ;
    … et cette liste est loin d’être exhaustive. 

Différents scénarios sont proposés par l’ADEME pour parvenir à la neutralité carbone. D’abord, le maintien de notre style de vie actuel, à l’appui de nouveautés technologiques et techniques (captation et stockage du CO2, hydrogène vert). Mais pour le moment, ces technologies ne sont ni matures ni économiquement viables. À l’autre bout du spectre, c’est la frugalité qui s’impose : la consommation de viande est divisée par trois, on achète bio et local à 70 %, on réduit les déplacements de 30 %, on répare, on réutilise. Entre ces deux extrêmes, des scénarios qui tendent tous à une plus grande sobriété (sobriété foncière, mise en commun des infrastructures…) et qui dépendent beaucoup de la technologie verte et des choix opérés par les populations et les gouvernements.  

À cet égard, la Vallée de la Seine catalyse ces préoccupations en apportant des solutions variées à une problématique complexe. À la clef, comme le souligne le directeur général d’HAROPA PORT, Stéphane Raison, « notre pouvoir de conviction, qui est fondé sur un travail collectif avec les industriels, les territoires et les outils du territoires que sont les agences d’urbanisme qui nous aident dans la connaissance de ces mêmes territoires ». Il n’en faut pas moins car ce sont 15 % des émissions carbone dans l’Hexagone qui sont émises dans la Vallée de la Seine. « 3,5 millions de tonnes sont captables à court terme », rappelle Stéphane Raison. 

Des actions sont déjà lancées. « En 2021, 16 % des 200 millions d’euros d’investissements ont concerné la transition écologique », souligne le directeur. Développement des plateformes multimodales, électrification des quais pour les bateaux de croisière d’ici 2025, stations multicarburants, équipement en bornes électriques des quais et des berges de la Seine, une drague fonctionnant au GPL au Havre… Et c’est bien l’enjeu du projet de décarbonation lancé dans l’estuaire de la Seine par des acteurs majeurs que sont HAROPA, Exxon, Total, Air liquide, Borealis, Yara...

Outre ce vaste projet, la production à venir d’hydrogène vert à Notre-Dame-de-Gravenchon, la « volonté et la nécessité de sortir du système très routier, ainsi que l’explique Clément Mariotte de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR),  pour aller vers un verdissement des transports (5 000 tonnes de marchandises transportées représentent 200 à 250 camions, 125 wagons et seulement un seul convoi fluvial) », la coordination entre les gestionnaires d’infrastructures (cf. SNCF et VNF) sont autant de programmes porteurs.

C’est bien toute une dynamique qui s'engage. Jusqu’au tourisme qui travaille aussi sur les mutations à venir, devant apporter des modèles alternatifs au tourisme international et de longue distance : un tourisme responsable, de proximité se développe, lié aux atouts de la Vallée de la Seine et les pratiques touristiques vivent une profonde transformation.   

Une échelle peut en cacher d’autres

Les climatologues ont le regard braqué sur les thermomètres. Ils ne manquent pas d’attirer notre attention sur les différences énormes qui existent entre un réchauffement à 1 et à 2 degrés. Il s’agit de prendre la juste mesure des choses : chaque dixième de degré compte, et les feux de forêt seront deux fois plus nombreux à 2°C qu’à 1,5°C. Et de savoir que les émissions de gaz à effet de serre ont sérieusement diminué pendant la pandémie ne rassure pas, car les taux sont maintenant revenus à ceux d’avant la crise sanitaire. Pour maintenir le réchauffement à 1,5°C, il faudrait revenir au décrochement de 2020 par rapport à 2019, et parvenir, année après année, à une baisse similaire.   

Autre échelle, celle du temps. Le tictac de l’horloge climatique, l’urgence climatique… Quelle que soit la façon de nommer les choses, le facteur temps est devenu crucial. Mais rien n’est plus difficile à mettre en place. Ainsi, les élus, trop souvent habitués au court terme, éprouvent des difficultés quand les agences d’urbanisme ou autres groupes d’experts apportent des analyses et des pistes de réflexion sur ce que pourrait être la Vallée de la Seine dans dix ou quinze ans, soit  des développements à l’échelle d’une génération. 

Les données, qui sont indispensables et multiples, doivent mener à des réflexions et des actions à toutes les échelles, de l’État jusqu’aux municipalités, en passant par les régions et les intercommunalités. En effet, si les décisions ou interventions de l’État peuvent être spectaculaires et massives,c’est à l’échelle locale que se joue aussi notre avenir comme la construction au Havre de l’usine Siemens pour les éoliennes.  Les acteurs du territoire ont un réel pouvoir de conviction qui doit mener à une transformation non subie. Avec toujours à la clef pour ces élus locaux, responsables devant leurs administrés, l’équilibre essentiel entre la transition et les emplois. 

 

De nouveaux mantras : proximité, complémentarité, coordination

La décarbonation n’étant plus une option, il faut, pour relever les défis, adopter de nouvelles pratiques, entre autres :

  • pour l’industrie du transport, ne plus avoir recours presqu’exclusivement à la route, verdir les carburants, rapprocher les clients des producteurs quand l’agriculture et l’alimentation représentent 25 % des émissions de carbone pour les ménages, inventer de nouvelles rotations pour préserver la terre ;
  • pour l’industrie de la construction, développer les produits biosourcés locaux et mieux assurer leur promotion ;
  • pour le tourisme, attirer les cyclistes en développant l’offre des itinéraires ;
  • il faut aussi innover, avec l’arrivée de l’hydrogène vert à court ou moyen terme en perspectives.   

Pour permettre la décarbonation, la proximité s’impose comme une vertu cardinale : les circuits courts en agriculture, la centralité en urbanisme en replaçant les activités dans le tissu urbain pour limiter les déplacements des pendulaires et favoriser l’usage des transports en commun ou le développement du vélo, l’avènement d’un tourisme national et régional pour se prémunir des vicissitudes du tourisme international tributaire d’un climat mondial fluctuant. 

La complémentarité et le partenariat permettent ainsi au Port du Havre de travailler avec VNF et EDF, Business France, avec qui HAROPA PORT signe des conventions cadres. Cette complémentarité permet aussi le projet de décarbonation industrielle dans l’estuaire de la Seine, déjà mentionné . Ce maillage est un gage d’efficacité même si les retards pour diversifier le transport des conteneurs par des voies autres que la route, à partir du port du Havre vers l’hinterland, sont pesants.     

Le temps n’est plus aux espaces monofonctionnels mais à la mixité fonctionnelle, d’où la nécessité d’articuler et de coordonner les actions. Ainsi, les collectivités se doivent d’anticiper les capacités d’accueil de terrains disponibles pour les rendre attractifs : un espace logistique doit être viabilisé et aménagé bien en amont pour que le futur propriétaire puisse commencer son activité le plus tôt possible. Le développement de plateformes multimodales nécessite la coordination des actions entre les gestionnaires des infrastructures, Port du Havre, SNCF et VNF, par exemple. 

Ainsi, la décarbonation réclame des efforts colossaux et à long terme de la part de tous les acteurs et des territoires.  Mais elle a aussi pour vertu de montrer que leur capacité à relever ce défi est réelle et que les ressources recélées par les territoires ne nous laissent pas démunis.  

 

Seine Visions 2040

Tout le monde est d’accord. « Il faut aller très vite », a insisté en conclusion du webinaire Pascal Sanjuan, préfet, délégué interministériel au développement de la Vallée de la Seine. « Il va falloir structurer les filières industrielles traditionnelles et accompagner leur transformation, dans l’automobile comme la pétrochimie tout en préservant les 500 000 emplois. » Il s’agit aussi d’accompagner l’économie circulaire, le recyclage, le circuit court comme d’organiser la valeur et le partage du foncier « à l’échelle du territoire, dans la mixité des usages ». Une vraie dynamique est enclenchée vers « une vision commune », à l’appui des ateliers menés par les agences d’urbanisme de la Vallée de la Seine, dans le cadre de la réflexion prospective « Seine Visions 2040 ».  Avec, en perspectives, le prochain contrat de plan interrégional Etat-Régions (CPIER).

 

 

Focus sur... Economie circulaire et cercle vertueux

 

L’intercommunalité Caux Seine Agglo, à quelque 30 km du Havre, aborde la problématique de la décarbonation de façon proactive. La décarbonation est mise à profit pour se lancer, depuis 2016, dans le développement de la nouvelle filière énergétique de l’hydrogène décarboné, « pour aider les entreprises pétrochimiques à une transition vertueuse », a résumé Virginie Carolo-Lutrot, présidente de Caux Seine Agglo. C’est qu’il s’agit de sauver les industries locales et de préparer les métiers de demain des hommes et des femmes du territoire. 

Et la question du foncier est essentielle. « Nous avons choisi depuis longtemps de ne pas être des vendeurs de m2 mais des pourvoyeurs de stratégies et d’écosystèmes. »  À la clef, utiliser le foncier pour « créer des écosystèmes de demain », ce qui signifie travail en commun et économie circulaire. 
Ainsi, H2V industry produira 28 000 tonnes d’hydrogène par an sur la future usine en bord de Seine. L’usine répondra en premier lieu aux besoins des industriels implantés à Caux Seine Agglo, grands consommateurs d’hydrogène. L’hydrogène gris actuel issu du gaz naturel sera remplacé par un hydrogène « vert », produit par hydrolyse de l’eau à partir d’électricité décarbonée. Les véhicules hydrogènes utilisés aident à l’acculturation des habitants à ce mode de déplacement. La proximité de la Seine, une bonne gestion du foncier et une énergie propre attirent, en autres, des industries de retraitement des plastiques. Le début d’un cercle vertueux. 

 

Les cartes présentées

AU PROGRAMME

Introduction

Simon du Moulin de Labarthète, directeur général AURH, pour la coopération des agences d'urbanisme de la Vallée de la Seine

 

Ouverture de l'événement

Jean-Baptiste Gastinne, Vice-Président Région Normandie

 

Séquence 1 : La décarbonation : quels défis pour la France et la Vallée de la Seine ?

Les intervenants de cette séquence replaceront la Vallée de la Seine dans les dynamiques de décarbonation à l'échelle nationale et internationale.  Ils rappelleront les enjeux de la transition énergétique et écologique. Ils analyseront l’impact des changements climatiques à venir sur la Vallée de la Seine et dresseront les perspectives pour une Vallée de la Seine décarbonée. 

  • Vincent Viguié, chercheur au CIRED et à l’école des Ponts, économiste de l'environnement, membre du GREC francilien
  • Raphaël Gerson, directeur régional adjoint, Ademe Ile-de-France
  • Laura Foglia, directrice de projets Mobilité, The Shift Project (en vidéo)
  • Dominique Alba, directrice générale de l'APUR, pour la coopération des agences d'urbanisme de la Vallée de la Seine

 

Séquence 2 : La Seine, catalyseur de projets et d'énergie(s)

La Seine, en tant que voie d'eau, est stratégique pour la décarbonation du territoire. Les intervenants montreront que la voie d’eau constitue le support d'activités diversifiées amenées à se développer dans un contexte de transition écologique et énergétique (logistique et tourisme notamment). Les enjeux de réappropriation locale de cette voie d’eau de dimension interrégionale seront également abordés.

  • Yohann Banik, chargé d’études, AURBSE, Agence d'urbanisme de Rouen et des Boucles de Seine et Eure
  • Sophie Rapinel, responsable du pôle itinéraires et tourisme à vélo, Vélo et Territoire
  • Clément Mariotte, urbaniste - chef de projet, APUR, Atelier parisien d'urbanisme
  • Gilles Peyrot, chef de projet Multimodal, Sogestran Logistics / Blue Line Logistics
  • Virginie Carolo-Lutrot, Présidente, Caux Seine Agglo

 

Séquence vidéo

Stéphane Raison, directeur général et président du directoire du grand port fluvio-maritime de l’axe Seine HAROPA PORT

 

Séquence 3 : La vallée de la Seine, « plaine » de ressources

Cette séquence montrera que la Vallée de la Seine dispose de nombreux avantages comparatifs à l’heure d’accélérer sa décarbonation. Les intervenants analyseront les gisements de ressources, production agricole et alimentaire et matériaux biosourcés notamment, et les écosystèmes économiques implantés sur le territoire. Ils montreront que les enjeux de la transition écologique et énergétique, couplés aux nouvelles attentes des consommateurs, représentent un levier important pour accélérer la structuration de filières décarbonées et ancrées dans les territoires. Les enjeux relatifs au foncier feront ici l’objet d’une attention particulière.

  • Alix Guillemette, écologue - référente Développement durable, AURH, Agence d'urbanisme Le Havre - Estuaire de la Seine
  • Andrea Vin, responsable Transformation, Digital et Innovation, Nat'up
  • Jean Benet, urbaniste chargé d'études, L'institut Paris Région
  • Fanny Coulombié, cheffe de projets, Zefco
  • Grégory Boulen, chargé de projets, ARPE Normandie
  • Tristan Capron, Chargé d’études Economie, AUCAME, Agence d'urbanisme de Caen Normandie Métropole
  • Vincent Calleja, directeur développement groupe chez Tertu Equipemens, porteur du projet TH2

 

Conclusion

Pascal Sanjuan, préfet, délégué interministériel au développement de la Vallée de la Seine

 

La matinée sera animée par Jean-Marc Deverre, dirigeant associé - Partenaires d'Avenir.

Les intervenants

Séquence 1 : La décarbonation : quels défis pour la France et la Vallée de la Seine ?

Vincent Viguié, Grec francilien

Vincent Viguié est chercheur au CIRED et à l’école des Ponts, économiste de l'environnement, spécialiste de modélisation prospective, des impacts de l'urbanisme sur la vulnérabilité au changement climatique.

Le GREC francilien est un groupe régional d’études porté par des scientifiques de rang mondial spécialistes du climat et de ses impacts environnementaux, en particulier sur la biodiversité. «  GIEC » appliqué à l’échelle de la Région Île-de-France, le rôle du GREC francilien sera d’expliquer scientifiquement les changements climatiques en cours en Île-de-France, d’anticiper les évolutions climatiques à venir au cours du 21e siècle pour l’Île-de-France et d’aider la Région à en tirer les conséquences.

Raphaël Gerson, Ademe Ile-de-France

Diplômé d’Audencia, Aston Business School et Sciences Po Paris, Raphaël Gerson a près de 20 ans d’expérience dans la transition écologique :

  • 10 ans dans les départements Energies renouvelables de grands groupes énergétiques (BP Alternative Energy, E.ON Climate&Renewables et EDF Energies Nouvelles)
  • et 10 ans à l’ADEME (l’Agence de la Transition Ecologique), d’abord en charge des investissements d’avenir dans les énergies renouvelables, puis chef adjoint du service réseau énergies renouvelables, et aujourd’hui directeur adjoint de l’ADEME en Ile-de-France.

> Découvrez le rapport Transitions 2050 - 4 scénarios pour atteindre la neutralité carbone sur transitions2050.ademe.fr

Laura Foglia, The Shift Project

Diplômée en économie politique (Bocconi Milan et HEC Paris) et en ingénierie des transports (ENPC Paris), Laura Foglia a été pendant 12 ans consultante et directrice de projets de planification des transports chez Systra. Elle a ensuite été chargée de mission concertation territoriale à Ile-de-France Mobilités, et responsable du pôle Études d’Aménagement et Mobilité d'Artélia.

Laura Foglia est actuellement consultante en mobilité bas-carbone et prospective territoriale, et responsable des projets Mobilité au think tank The Shift Project. Elle intervient régulièrement en tant que conférencière et animatrice d’ateliers auprès des grandes écoles (Sciences Po, ENPC, Ihédate, etc.), des organismes de l’État (ADEME, France Mobilités, CEREMA, …) et des collectivités locales, sur les thèmes liés la transition.

> Découvrez le site web entièrement dédié au plan de transformation de l'économie française : ilnousfautunplan.fr

Dominique Alba, APUR

Dominique Alba est architecte DPLG. Elle intègre l'agence de Jean Nouvel en 1982, puis travaille en Afrique sur le développement urbain autour des exploitations minières. Lauréate d'un concours international de la FIHUAT, ("structures et concept des villes de demain"), elle rentre à Paris et monte sa propre agence, en 1986, avec Philippe Roux. Engagée aux côtés de Bertrand Delanoë dans la campagne des municipales de 2001, elle devient conseillère au cabinet du maire, en charge du renouvellement urbain, de l'espace public et de l'architecture.

En mai 2003, elle prend la direction générale du Pavillon de l'Arsenal, puis devient en parallèle, en 2008, directrice déléguée de l'Atelier parisien d'urbanisme, dont elle est directrice générale depuis 2012.

Séquence 2 : La Seine, catalyseur de projets et d'énergie(s)

Virginie Carolo-Lutrot, Présidente, Caux Seine agglo

Virginie Carolo-Lutrot est présidente de Caux Seine agglo depuis 2020 et Maire de Port-Jérôme-sur-Seine depuis 2016. Elle est également ceconde vice-présidente du Pôle métropolitain de l’Estuaire de la Seine, première Vice-présidente de l’Assemblée des Communautés de France et vice-présidente de l’AURH (Agence d’urbanisme Le Havre  - Estuaire de la Seine).

Yohann Banik, AURBSE

Chargé d'études au sein du pôle Observation & Valorisation de l'Agence d'urbanisme de Rouen et des boucles de Seine et Eure (AURBSE), Yohann Banik est associé à la production d'études dans le cadre du CPIER depuis 2019.

Sophie Rapinel, Vélo & Territoires

Sophie Rapinel a rejoint Vélo & Territoires en janvier 2022 et occupe le poste de responsable du pôle itinéraires et tourisme à vélo. Elle assure le suivi de la thématique du tourisme à vélo et anime l’équipe des quatre personnes en charge de la coordination des itinéraires vélo que l’association accompagne dans leur développement. Avant d’intégrer Vélo & Territoire, coordonnateur du réseau national cyclable, Sophie a œuvré, au sein de l’agence de développement touristique des Charentes, à la mise en tourisme de l’offre vélo de la destination.

> Télécharger le diaporama de Sophie Rapinel 

Clément Mariotte, Apur

Clément Mariotte est urbaniste, chef de projet à l’Atelier parisien d’urbanisme depuis 2013. Il contribue en particulier aux travaux de l’observatoire des quartiers de gare du Grand Paris Express et coordonne le travail de l’Apur dans le cadre de la coopération des agences d’urbanisme de la Vallée de la Seine.

Gilles Peyrot, Sogestran Logistics / Blue Line Logistics

Gilles Peyrot bénéficie de 20 ans d'expérience spécifique du transport fluvial et multimodal. À travers la structure Sogestran Logistics, filiale 100% groupe, la société Blue Line Logistics  - armateur et commissionnaire – développe particulièrement des solutions de desserte fluviale urbaine. Gilles Peyrot est à l'origine de la création des lignes multimodales fleuves et routes des conteneurs. Il est aujourd'hui en charge du marché des transports multimodaux / distribution urbaine.

Transition en vidéo

Stéphane Raison, directeur général et président du directoire du grand port fluvio-maritime de l’axe Seine HAROPA PORT

Séquence 3 - La Vallée de la Seine, plaine de ressources

Alix Guillemette, AURH

Alix Guillemette est référente Développement durable à l’agence d’urbanisme Le Havre - Estuaire de la Seine (AURH).

Grâce à son expertise dans les domaines de l’écologie, de l’agriculture et de l’alimentation, elle accompagne les territoires dans l’élaboration de leurs stratégies locales et participe à l’intégration des différents enjeux environnementaux dans leurs projets d’aménagement.

Andréa Vin, Nat'Up

Andréa Vin est ingénieur agronome diplômée de l’AgroParisTech. Responsable de la Transformation et de l'Innovation pour le Groupe NatUp, elle anime l'équipe en charge du programme stratégique du groupe. Elle est également en charge de la veille et l'animation de la démarche d'innovation pour le groupe. Avant de rejoindre NatUp, elle a notamment accompagné des structures du secteur banque/assurance sur leurs enjeux de transformation digitale.

Jean Bénet, L'Institut Paris Région

Jean Bénet est urbaniste à la mission Planification de L'Institut Paris Region.

Chargé du suivi des travaux portant sur la Vallée de la Seine jusqu'en 2021, il a piloté le cahier Enjeux et Perspectives portant sur les filières des matériaux de construction biosourcés. Le recueil de la parole de différents acteurs des filières des deux régions lui a permis de dresser un panorama des ressources dont dispose la Vallée de la Seine, des défis à relever, et de tracer des pistes d'actions pour le développement de ce secteur stratégique.

Fanny Coulombié, Zefco

Fanny Coulombié est cheffe de projets chez Zefco, atelier de conception environnementale pour l’architecture et l’urbanisme, où elle accompagne la durabilité des projets aux échelles du bâti, de l’aménagement et des territoires.

Avec une équipe de 8 partenaires composée de l’ARPE, Ekopolis, atelier Georges, LM ingénieur, Ingénéco, BMF, UniLaSalle et l’ENSA Normandie, Zefco pilote le projet Maillons, lauréat de l’AMI CPIER Vallée de la Seine 2021. Ce projet vise à identifier les chainons manquants de la construction bas carbone, via ses filières biosourcées, à l’échelle de la Vallée de la Seine.

Grégory Boulen, ARPE Normandie

Grégory Boulen est en charge de l'accompagnement des filières locales d'écomatériaux à l'Association régionale de promotion de l'écoconstruction en Normandie (ARPE Normandie).

L'ARPE Normandie anime plusieurs projets de développement des filières normandes (paille, terre crue, chanvre) avec l'ensemble des acteurs des filières et en agissant sur plusieurs leviers : information, développement commercial, formation professionnelle, représentation auprès des instances régionales, production de documents techniques.

Tristan Capron, Aucame

Tristan Capron, diplômé de l’Université de Géographie de Rouen, est chargé d’études à l’Agence d’urbanisme de Caen Normandie Métropole (AUCAME) depuis 2019. Il accompagne les membres de l'agence dans la définition et le suivi de leurs politiques publiques en matière d’économie.

Vincent Calleja, projet TH2

Diplômé de l'école de commerce Audencia, puis d’un master en administration des entreprises à l’université de la Rochelle, Vincent Calleja commence son parcours professionnel chez  Groupama à un poste de chargé de prospective.

ll rejoint en 2013 l’entreprise familiale Tertu, au sein de laquelle il exerce les fonctions successives de responsable de projet, directeur administratif & financier puis directeur général du groupe.

En 2018, il crée la société T.H2 pour chercher une solution d’avenir pour l’exutoire des déchets bois de l’entreprise. Après 2 années de recherche de technologies, de partenaires et de débouchés, il positionne, sur le port de Blainville sur Orne, une usine de Pyrogazeification du bois B pour produire de l’hydrogène vert et du BioEthanol 2G.